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QUEL SELECTIONNEUR POUR LE XV DE FRANCE ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tout le monde veut prendre sa place

 

 

Alors que la coupe du monde n’a pas encore débuté, il est déjà temps de trouver un nouveau sélectionneur pour nos bleus. Ce n’est pas un secret de polichinelle, Philippe Saint-André quittera son poste de sélectionneur de l’équipe de France de rugby après la coupe du monde, quelle qu’en soit l’issue. La FFR n’est pas satisfaite de son travail et a décidé de ne pas le reconduire. Elle s’est déjà mise en chasse de son successeur et le verdict approche à grandes enjambées. Il est donc grand temps qu’on aille s’en mêlée.

 

 

Le comité mandaté par la FFR avait lancé un appel à candidature le 10 avril dernier. Sur les 66 dossiers étudiés, 8 ont été retenus, sans que l’on ne connaisse l’identité des derniers prétendants en lice. Les spéculations vont bon train et plusieurs noms ont de quoi nous faire saliver. Analysons ces profils.

 

 

GUY NOVES, LE VIEUX SINGE

 

                                                             

                                                            

 

 

 

 

 

 

 

On n’apprend pas à Guy Noves à faire la grimace. 10 fois vainqueur du championnat de France, 4 fois champion d’Europe ; son palmarès parle pour lui. Sa gestion du Stade Toulousain a longtemps fait de nombreux envieux, notamment chez les rivaux. La FFR ne s’y était d’ailleurs pas trompé il y a quatre ans en lui proposant déjà le poste de sélectionneur. Mais Novès avait bâché tous ces bureaucrates en costume-cravate. Ils lui ont pourri la moitié de son existence avec leurs doublons. Lex talionis.

Oui mais voilà, depuis trois saisons, le Stade Toulousain ne remporte plus de trophées. Pire, le fond de jeu n’y est plus. La formule magique si souvent concocté par le sorcier toulousain a-t-elle perdu toute sa saveur ? Quoiqu’il en soit, Novès n’a peut-être plus autant la côte qu’il y a 4 ans. Les médias en ont pourtant fait leur favoris.

Pourquoi il faut que ce soit lui ?

Au-delà de son palmarès, Guy Novès a toujours eu le courage d’imposer ses choix, des choix forts, peu importe ce qu’en pensent la presse et l’opinion publique. Un tel profil trancherait avec les coups de girouette de Saint-André. En fin de cycle au Stade Toulousain, le moment est peut-être bien choisi pour commencer un nouveau défi. Peut-être son dernier.

 

 

 

FABIEN GALTHIE, L'ENFANT PRODIGUE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Longtemps attendu comme un messie, Fabien Galthié ne jouit plus de la même sympathie du côté de Marcoussis. La faute à un imbroglio pas simple à démêler, et qui a conduit à son éviction du poste d’entraineur principal du MHR en décembre 2014.

Son talent, tant comme joueur qu’entraineur, n’est pas à prouver. Mais derrière le technicien reconnu, se cacherait une personnalité ambigüe : Galthié serait individualiste et aurait un égo démesuré. De telles caractéristiques sont-elles conciliables avec le poste de manager-sélectionneur du XV de France ? A l’instar de Novès, il aura le courage d’imposer ses choix, mais sera-t-il en capacité mettre ses intérêts de côté au moment de discuter avec les clubs ?

Pourquoi il faut que ce soit lui ?

Peu adepte de la langue de bois, ses conférences de presse s’annoncent autrement plus savoureuses que celles de PSA qui nous a plus habitué à pleurnicher. Et puis, Fabien, on sent qu’il « l’aime cette équipe de France. Il l’aime. »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L'amour inconditionnel de Fabien pour l'Equipe de France.

En passant, bel essai de Clerc à Croke Park.

 

 

 

RAPHAEL IBANEZ, LE BON ELEVE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’ancien talonneur et capitaine de l’Equipe de France possède un bon faciès de premier de la classe. Le genre qui rend dingue les branleurs du fond de la classe. Depuis Juin 2012, Il se fait les griffes en qualité d’entraineur principal de l’Union Bègles Bordeaux. D’ailleurs, on ne peut pas lui enlever que, compte tenu des moyens et de l’effectif dont il dispose, Ibanez effectue du très bon boulot, en passe de se qualifier pour les phases finales du Top 14, tout en pratiquant un jeu offensif, ambitieux et alléchant. Ajoutons à cela sa connaissance du rugby anglo-saxon (il a joué aux London Wasps et aux Saracens pendant sa carrière), ainsi qu’une communication policée, et nous avons là un sérieux prétendant au trône.

Pourquoi il faut que ce soit lui ?

Pur produit du terroir, son phrasé n’est donc pas déplaisant, loin de là. Il possède aussi une certaine idée de l'élégance à la Française et saura se montrer plus digne que PSA dans la défaite. Mais ce qui ferait vraiment plaisir, c’est de pouvoir admirer plus fréquemment sa bonne bouille posée sur le reste de son corps, sans cou, sans gorge, sans rien.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pas de cou, pas de torticolis, non? 

 

 

 

 

CLIVE WOODWARD, LE PATIENT ANGLAIS

 

Dernier sérieux candidat à la couronne, Clive Woodward, le sélectionneur de l’Equipe d’Angleterre championne du monde en 2003. Son profil apolitique intéresse la commission. Il n'aura que faire des conflits entre la FFR et les clubs, et pourra se concentrer sur le sportif. 

Pourquoi il ne faut pas que ce soit lui ?

Non pas que l’on puisse douter de ces compétences, loin s’en faut. Mais ce serait un aveu d’impuissance que de s’en remettre en des mains anglaises alors que l’on a tout ce qu’il y a de plus confortable chez nous. On ne bouffe pas à tous les râteliers.

 

 

 

 

 

En conclusion, on peut se réjouir de posséder de telles candidatures. Ces trois entraineurs ont prouvé leurs qualités de tacticiens et managers. Noves affiche un palmarès inégalé avec le même et unique club, qu’il a fait passer à l’air du professionnalisme avec brio. Galthié, avant son accrochage avec son président, était parvenu à hisser Montpellier dans les hautes sphères du rugby français, au rang d’équipe respectée et crainte (Finaliste du Top 14 en 2011, 2nd de la phase régulière en 2014). Ibanez, quant à lui, a déjà bien installé l’UBB dans le Top 14, manquant de très peu de participer aux phases finales ces deux dernières années (le verdict est tombé hier, avec Lionel Beauxis à la baguette. En carton, sa baguette, hein).

 

Il ne faut pas s’y tromper : cette décision est capitale pour l’avenir de l’équipe de France. Il est temps que l’on gagne cette putain de coupe du monde, et tout porte à craindre que ce ne sera malheureusement pas pour cette année. Il est également temps de faire bien meilleure figure dans le tournoi des 6 nations. Il est enfin temps que cette équipe recommence à nous vendre un peu plus de rêve, un peu moins de frustration. Ca n’est pas trop demander, j’ose espérer.

 

 

 

On va s'en mêlée

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