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XV DE FRANCE  #  LE BAROMÈTRE DU MERCATO DES BLEUS  #  LES ARRIÈRES

Parce qu’un transfert peut booster une carrière ou, au contraire, la plomber, il était bien nécessaire de faire une revue d’effectif (non exhaustive) des prétendants au maillot bleu à l’aune d'une nouvelle saison aux enjeux multiples. Et après six journées de Top 14, on commence à y voir plus clair. Focus sur les arrières dans ce premier opus.

 

 

 

Les Arrières

      Statu quo au poste de dernier rempart. Tous les prétendants ont privilégié la continuité, ce qui peut sembler normal compte tenu de la très forte concurrence.

Scott Spedding (30 ans, ASM Clermont Auverne) :

Débarqué  l’an dernier de Bayonne, il a su profité des blessures à répétition du génial Nick Abendanon pour gratter du temps de jeu, puis s’imposer en tant que titulaire. Ses performances avec les bleus pendant le tournoi des VI Nations ne sont pas dégueulasses non plus. Il a su apporter beaucoup d’assurance, malgré un style de jeu qui reste très stéréotypé. A 30 ans, il n’incarne pas spécialement l’avenir, mais il a les cannes et le coffre pour être du voyage au Japon dans 3 ans. A lui de maintenir ce niveau pour s’offrir cette dernière gâterie.

Maxime Médard (29 ans, Stade Toulousain) :

Après une carrière en dents de scie, Max Médard a su retrouvé un niveau de jeu très acceptable la saison dernière avec le nouveau Stade Toulousain d’Ugo Mola. Ce qui lui a permis de retrouver les Bleus en Février dernier. Les mauvaises langues diront que l’arrivée de Novès à la tête de l’équipe de France n’est pas étrangère à ce retour. La vérité se trouve entre les deux. Le fait est que Novès a été manager de club pendant 20 ans et qu’il fait avant tout confiance à des hommes pour mener son projet à bien. Et Médard en fait partie : s’il pâtit d’une fragilité palpable en défense (notamment en 1 contre 1), ses relances et ses crochets sont tout autant très précieux. C’est la saison de la maturité pour lui. Celle qui doit prouver qu’il a lâché ses casseroles et qu’il est en mesure de se donner les moyens de ne pas perdre une nouvelle fois le wagon pour le mondial.

"Assis! J'ai dit, assis!!!"

Hugo Bonneval (25 ans, Stade Français) :

S’il joue plus ailier avec les Bleus, son poste de prédilection est bien à l’arrière. Et nul doute qu’il préférerait être installé à ce poste. C’est en tout cas celui  qu’il occupe en club. Après une saison galère où son équipe a bataillé jusqu’à la fin du championnat pour éviter la relégation, beaucoup d’attentes sont placés en lui et les autres talents de sa génération (Danty, Plisson, Flanquart, on y revient plus tard). Son avenir en Bleu dépend de la saison de son club.

Brice Dulin (26 ans, Racing 92) :

C’est peut-être lui qui joue le plus gros cette saison. Paradoxalement boycotté du XV de France suite à la Coupe du Monde, malgré des performances toujours plus que correctes sous la tunique Bleu et une saison pleine avec le Racing (champion de France et vice-champion de France), il aura certainement à cœur de prouver qu’il mérite une place au sein du squad. Intrinsèquement, il est le joueur qui a le plus de rugby à ce poste, bon défenseur, capable de relancer du fond du terrain, et de s’intercaler dans la ligne. Il doit réussir à faire jouer plus souvent derrière lui, chose qu’il a déjà entamée l’an dernier. A lui de confirmer ça sur le terrain.

Gaëtan Germain (26 ans, CA Brive) :

Même si ses chances de porter le maillot bleu sont faibles, il ne faudrait pas l’enterrer pour autant. C’est un très bon défenseur et un buteur fiable. Si Brive réalise une bonne saison, il faudra peut-être compter avec lui. Malheureusement, le soutien du président Hollande risque bien d'avoir raison de ses ambitions internationales...

 

 

Les Ailiers :

      Voilà un poste plus problématique. Actuellement, le vivier n’est pas très profond, et devrait interroger la formation française. Dans les catégories jeunes, on a la nette impression que les moins talentueux de l’équipe sont placés à l’aile, vu qu’ils ne touchent que très peu de ballons au cours de match. Si c’est le cas, c’est absolument débile et intolérable. Ça dénote un vision trop restrictive du rugby, celle du jeu à une passe faite avant tout d’affrontement. Si on mettait les meilleurs joueurs à en bout de ligne, on aurait plus envie de leur donner la balle, et donc de développer un jeu de mouvement afin de libérer des espaces pour qu’ils s’expriment.

[C’était le coup de gueule de la rédac ‘ sur ce billet]

Virimi Vakatawa (24 ans, France) :

Bon c’est l’exception qui confirme ce que l’on vient d’exprimer. Son talent n’est plus à démontrer. Balle en main, c’est une terreur : vif, rapide, adroit et puissant. Un bémol quand même, tout cela ne doit pas occulter ses carences défensives (voir le match contre l’Ecosse). Sa situation est particulière parce qu’après avoir été longuement courtisé par tous les top clubs français, il a opté pour une prolongation de contrat avec la fédération. Il jouera à la fois au VII et au XV. Sa place à l’aile est donc bien protégée pour l’instant. A condition de ne pas sous-performer à l’automne puis à l’hiver. Parce qu’il sera inévitablement plus frais que ses coéquipiers, et donc aura moins le droit à l’erreur. Malgré le manque de rythme.

Yohann Huget (29 ans Stade Toulousain) :

Fracassé par une blessure aux croisés lors de la dernière Coupe du Monde alors qu’il était dans la forme de sa vie, cette saison sera très importante pour lui. A-t-il les cannes, la niaque et le mental pour en revenir à son meilleur niveau ? Nous on a envie d’y croire. Quoiqu’il en soit, il aura le temps de jeu suffisant avec Toulouse pour tenter de le démontrer. On dit souvent qu'à la période de convalescence, il faut ajouter autant de temps sur les terrain pour revenir au niveau de jeu d'avant-blessure. Neuf mois dans le cas de Yohann. Espérons que ce ne soit pas le cas, on ne veut pas attendre neuf mois pour le revoir faire ça:

               

 

 

Wesley Fofana (28 ans, ASM Clermont) :

On le place au poste d’ailier, bien qu’il joue centre en club. Parce qu’on le pense beaucoup plus décisif en bout de ligne. Joueur de rupture par excellence, il a du mal à faire jouer derrière lui. Ce fut criant contre les All Blacks en coupe du monde : auteur de 3 jolies percées, il n’était jamais parvenu à transmettre sa balle avant de passer au sol. Jouer à l'aile ne devrait pas pour autant l’empêcher de se proposer dans la ligne, comme le faisait si bien Huget avant sa blessure. Sa polyvalence est aussi appréciable et offre des solutions en cours de match. Son talent est immense, et sa place, en club comme en sélection, est assurée.

On ne vous demande pas de nous remercier, mais au moins de compatir un peu.

Parce que pour retrouver et compiler ces trois actions, on s'est coltiné tout le match.

Et c'était une véritable torture.

Djibril Camara (27 ans, Stade Français) :

Il avait profité de l’hécatombe d’absents pour faire quelques piges à l’hiver dernier. Sans relief malheureusement, a l’image de son niveau intrinsèque, à notre avis. C’est un bon joueur de top 14, mais il manque de talent et de folie pour postuler à long terme en Bleu. Il est là pour dépanner quoi.

Teddy Thomas (22 ans, Racing 92) :

Jeune joueur au physique impressionnant, son cas interpelle car il est difficile de se faire un avis sur lui. Trop souvent blessé pour être jugé sur le long terme, il a quand même été hauteur de belles sorties en club et en sélection. Cela dit, il semble que la défense ne soit pas son point fort. Il ne prend pas tellement de plaisir à se baisser pour plaquer, et a montré des lacunes dans le placement. S’il est épargné par son corps, il méritera d’être suivi de près. C’est ne saison clé pour lui.

Benjamin Fall (27 ans, Montpellier HR) :

Un peu dans le registre de Thomas, il aura besoin de jouer régulièrement cette saison s’il veut être en mesure de postuler en équipe de France. Son talent et sa polyvalence peuvent jouer en sa faveur. Y’a plus qu’à.

Noa Nakaitaci (26 ans, ASM Clermont) :

Il a disparu des radars depuis la dernière coupe du monde, mais il ne doit pourtant pas être jeté en pâture. Sa versatilité offensive est aussi précieuse que ses lacunes défensives (la concentration merde !) interrogent. Il aura du temps de jeu à Clermont cette saison. A lui de l’utiliser à bon escient pour prouver qu’il mérite d’être revu en Bleu.

Sofiane Guitoune (27 ans, Stade Toulousain) :

Il est le seul ailier à avoir décidé de changer de club à l’intersaison. Passé de l’UBB au ST, il aura à cœur de faire oublier Vincent Clerc aux supporters toulousains, et de prouver à Guy Novès que ses talents de finisseur ne sont pas surcôtés. La saison de tous les dangers pour lui.

Rémy Grosso (27 ans, Castres Olympiques) :

Difficile de lui augurer un quelconque avenir sous la tunique bleue. Mais s’il effectue une saison de dingue, la conjoncture pourrait lui être favorable…

Gabriel Lacroix (23 ans, Stade Rochelais) :

Jeune joueur talentueux à suivre, qui n’est pas sans rappeler un certain Vincent Clerc à ses débuts, le casque oblige.

 

Vous l'avez?

Les ¾ centres :

      Le choix des ¾ centres suppose intrinsèquement celui d’une complémentarité, en attaque comme en défense. Il implique du coup aussi celui d’un système de jeu. Nous n’avons pas la prétention de proposer cela au staff de l’équipe de France. On se contentera donc de mettre en exergue les qualités des uns et des autres. Une chose est sure, cependant, c’est que la France n’a pas vraiment grand-chose à envier à quelque nation qu’il soit à ce poste. Y’a de quoi faire.

Gaël Fickou (22 ans, Stade Toulousain) : 

Dépisté très jeune et annoncé comme un futur crack, Fickou doit enfin prendre toute la mesure de son talent cette saison. A défaut d’avoir su s’installer durablement en équipe de France, il a su faire le dos rond et ne pas se brûler les ailes sur le tas d’éloges brulants qu’il n’a cessé de recevoir depuis plus de 3 ans.  Il possède toutes les qualités du centre moderne, capable de prendre l’intervalle, de faire jouer derrière lui et d’adresser une passe vissée de 30 mètres à droite comme à gauche. Ses performances devraient avoir une influence non négligeable sur la saison toulousaine. Il est attendu au tournant en Bleu et au moment des phases finales.

Jonathan Danty (23 ans, Stade Français) :

Annoncé comme le messie l’an dernier suite à une saison de porc en club, il s’est rendu compte – et on s’est rendu compte – que sa puissance ne pouvait pas suffire au plus haut niveau. Tout comme Bonneval, ses performances avec le stade Français seront scrutées à la loupe, et d’elles dépendront son avenir en Bleu. On se répète, mais c’est une saison clé pour lui aussi.

Rémy Lamérat (26 ans, Clermont) :

Titulaire lors de la tournée en Argentine, il en a incontestablement profité pour marquer de précieux points dans la tête du sélectionneur. Il passe de Castres à Clermont, où il devra faire face à une concurrence plus accrue, mais qui pourrait lui permettre d’accumuler du temps de jeu en coupe d’Europe, et donc de se faire voir lors de joutes sanglantes. Homme à tout faire du CO ces dernières années, il n’était cependant pas parvenu à convaincre Saint-André à le convier au voyage en Angleterre pour le dernier mondial. S’il s’impose à Clermont, la question qui se poserait serait bien plus celle d’une place de titulaire…

Henry Chavancy (28 ans, Racing 92) :

Il a été de tous les matchs couperets du Racing l’an dernier, et a eu largement l’occasion de montrer à la France entière l’étendue de ses qualités rugbystiques. On va pas se mentir, c’est un peu un scandale qu’il n’ait jamais été appelé en Bleu. Il privilégie bien évidemment la continuité dans un club et une équipe qu’il connaît comme sa poche, et qui lui font confiance. S’il maintient ce niveau de performances, on voit mal quelles excuses Novès pourrait trouver pour justifier sa non-sélection.

Maxime Mermoz (30 ans, RC Toulon) :

Annoncé partant à l’intersaison sous la pression des mastodontes Bastareaud et Nonu, il reste finalement sur la Rade où il aura vraisemblablement du mal à grappiller du temps de jeu. C’est à nuancer car le changement d’entraineur pourrait faire pencher la balance en sa faveur. N’oublions pas qu’il reste un joueur complet, capable de jolis gestes tout en sobriété, et il a plusieurs heures de vol au compteur en équipe de France – en particulier une finale de coupe du monde. Il serait donc bien imprudent de l’enterrer…

Mathieu Bastareaud (27 ans, RC Toulon) :

Il semble boycotté par Novès, qui n’apprécie que peu son profil assez minimaliste de perforateur. Il faut reconnaître que l’option bulldozer a déjà largement été testée par Saint-André, pour le résultat que l’on connaît. Mais bon, le mec est tellement surpuissant que s’il étoffe sa palette et parvient à être plus mobile en défense, nul doute qu’il pourra à nouveau légitimement toquer à la porte des Bleus.

Alexandre Dumoulin (27 ans, Montpellier HR) :

Apparu en Bleu un an avant la coupe du monde, Saint-André le voyait comme le messie, celui qui réglerait tous les problèmes offensifs français. Alors oui, sa capacité à trier les ballons est appréciable, mais cela ne fait pas tout. Il s’est révélé pas franchement impeccable en défense, et un peu fragile physiquement. Il était de la fessée contre les All Blacks, on ne l’a pas revu en Bleu depuis. Parti à Montpellier à l’intersaison, il y aura certainement une place de titulaire au centre de l’attaque. On lui souhaite de l’utiliser à bon escient, histoire d’accrocher au moins une nouvelle titularisation et effacer du même coup cette vilaine marque rouge (noire?) qu’il a toujours sur le derrière.

On ne développera pas les cas de Julien Rey (30 ans, UBB), Yann David (28 ans, Stade Toulousain) et Félis le Bourhis (28 ans, Aviron Bayonnais) qui semblent trop loin du peloton pour accrocher le bon wagon. A moins de sortir une saison exceptionnelle à tout point de vue…

 

Ouvreurs :

François Trinh-Duc (29 ans, RC Toulon) :

Il semble l’ouvreur que Novès souhaite privilégier. Ses envies constantes de jeu lui plaisent. Indésirable du côté de Montpellier, il a décidé de se refaire sur la Rade, où il sera en concurrence avec l’immense Matt Giteau. Mais ce dernier est cassé de partout, en conséquence de quoi il devrait jouir d’un temps de jeu non négligeable (déjà 6 titularisations en 6 journées). On lui souhaite de faire une saison pleine, et d’être au top de ses moyens pour les échéances du XV de France.

Jules Plisson (25 ans, Stade Français) :

Son cas divise. Capable du meilleur comme du pire, il a rarement convaincu avec le maillot bleu. On oublie quand même qu’il n’a que 25 piges, et que ce poste suppose une grande maturité. Quoiqu’il en soit, il reste au Stade Français, où Quesada lui fait confiance. Il semble aussi avoir la confiance du staff de l’équipe de France. A lui de la leur rendre sur le terrain en réalisant une saison pleine de perfs constantes et abouties. On croit en lui.

Jean-Marc Doussain (25 ans, Stade Toulousain) :

Il n’a rien de fou, on est d’accord. A l’insu de Trinh-Duc et Plisson, ses qualités d’ouvreurs sont discutables. On ne sait même pas s’il est 9 ou 10. Et pourtant, il s’est imposé à Toulouse comme le titulaire de référence, au détriment de McAlister et Toby Flood (il a aussi profité de leurs blessures, il est vrai). Et il a l’entière confiance d’un Guy Novès qui l’avait fait débuté en pro, et qui apprécie son état d’esprit. Alors, à force de chercher le messie à ce poste, peut-être qu’un brin (ou plus) de sobriété ne ferait pas de mal… A suivre.

Camille Lopez (27 ans, ASM Clermont) :

Que dire de lui sinon que son inconstance lui coûte actuellement une éventuellement place en sélection. Incapable d’enchaîner deux bons matchs de suite, il deviendra un candidat sérieux au poste de numéro 10 le jour où il mettra son mental de fédérale à la poubelle et commencera à prendre confiance en son potentiel, qui est loin d’être dégueulasse.

Pierre Bernard (27 ans, RC Toulon) :

Titulaire indiscutable à l’UBB, il a décidé de se mettre en danger en signant dans un club, certes plus médiatisé, mais où la concurrence fait rage (bon il y avait aussi Ian Madigan qui arrivait à Bordeaux, ce serait malhonnête de l'occulter). Il est certainement talentueux mais manque encore d’épaisseur pour espérer voir un jour la couleur du maillot bleu. Cela dit, il n’en est pas si loin et une belle saison soulèverait sérieusement la question

Antoine Dupont (19 ans, Castres Olympique) :

Demi de mêlée ou d’ouverture, peu importe. Il déborde de talent, et on espère de tout cœur qu’il confirmera les attentes placées en lui. Il est barré par Urdapiletta en 10 et Kockott en 9, mais il devrait réussir à gratter encore plus de temps de jeu que l’an dernier. A surveiller attentivement, parce que le rugby tel qu’il le pratique a tout ce qu’il y a de plus pur :

 

 

 

 

 

 

 

 

Demis de mêlée :

      Ici, le vivier est très profond. Ils sont nombreux à pouvoir légitimement postuler derrière la mêlée bleue. Sans prendre parti, on vous décrit l’état des rapports de force entre les différents prétendants.

Maxime Machenaud (27 ans, Racing 92) :

Il tient le bon bout. Il s’est imposé en tant que titulaire lors du dernier tournoi des VI nations, et a réalisé une saison exceptionnelle avec son club. Il a finalement très bien réagi à sa non-sélection pour la coupe du monde, et a su prouver que c’était une hérésie. Sa palette s’est élargie : il colle au ballon, mène son huit de devant avec autorité, se donne en défense. Et en prime, il bute très bien. Sa situation au Racing semble idyllique, derrière un pack qui détruit tout sur son passage, et devant le meilleur joueur du monde – Daniel Carter – qui ne manque certainement pas de lui distiller quelques précieux conseils. A date, il semble intouchable.

Baptiste Serin (22 ans UBB) :

Il a profité de la tournée estivale en Argentine pendant les phases finales du Top 14 pour se faire voir, et de quelle manière. Quand Novès dit que « certains joueurs [leur] ont vraiment tapé dans l’œil », on ne doute pas que le jeune demi de mêlée de l’UBB en fasse partie. Son deuxième match notamment, lors de la victoire 27-0, fut quasi parfait : un départ derrière la mêlée pour offrir un essai à Bonneval ; une récupération dans les 22 dans un temps faible suivie d’un coup de pied de mammouth qui renvoie les argentins à 5 m de leur ligne ; deux franchissements ; un 5/6 face aux perches ; et une attitude de leader. Deux matchs en bleu, et déjà un patron. Qui méritera évidemment d’être revu.

Sébastien Bézy (24 ans, Stade Toulousain) :

Dans un profil très similaire à Baptiste Serin, Bézy est le titulaire indiscutable derrière la mêlée toulousaine. Il a perdu des points après ses performances en demi-teintes lors du tournoi des VI nations 2016. S’il veut retrouver vite l’équipe de France, il doit franchir un cap et devenir un véritable patron. En est-il capable ? Il a toutes les cartes en main pour le faire, et on a envie de croire qu’il a les crocs.

Morgan Parra (27 ans, ASM Clermont) :

Il n’est plus vraiment dans les papiers du sélectionneur, mais ce serait plutôt crade de l’enterrer si vite. On rappelle en vitesse son pedigree :il pèse 66 sélections, 366 points, deux coupes du monde, une finale, et perpét’ derrière le pack jaunard. Il a fait aussi le bonheur de l’équipe de France le temps d’un grand chelem, en 2010, avec Trinh-Duc. Et il va sur ses 28 ans. Ce qui veut dire qu’il en aura 31 pour le Japon. Voilà. On ne sait pas s’il faut le prendre, mais on peut admettre que ce serait assez con de se priver d’une telle expérience, surtout dans une équipe qui en manque clairement…

Pour le reste, Tillous-Borde et Kockott semblent au placard pour de bon, mais on préfère se backer au cas où ils réapparaitraient. Donc on les cite. Tout peut aller très vite.

Voilà ce que l'on avait à dire sur les arrières. On se retrouve très vite pourle même exercice avec le huit de devant

On va s'en mêlée

© 1515

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